Le pouvoir des cercles
Le pouvoir des cercles

Le pouvoir des cercles

Il y a quelque chose qui se passe quand on s’assied en cercle. Quelque chose de simple, d’ancien, presque instinctif.
On se voit, vraiment. On se reconnaît sans effort.

J’ai été formée au cercle de parole par Annie Pinteaux, elle-même initiée par les Indiens Hopis.
Cette transmission m’accompagne encore aujourd’hui.
Le cercle de parole fait aussi partie du programme PRODAS (programme de développement affectif et social), qui invite chacun à mieux se connaître : prendre conscience de ses pensées, de ses émotions, de ses actes… pour mieux communiquer, mieux vivre ensemble et mieux se relier.

Dans un cercle, tout se tient. La parole, l’écoute, l’attention. La joie d’être ensemble, le plaisir de découvrir, la créativité qui se réveille.
C’est aussi un espace d’auto-évaluation, de prise de responsabilité, d’affirmation de soi. Un lieu où l’on peut dire « je », sans se justifier.
Et écouter « l’autre », sans vouloir répondre.

Le cercle, c’est comme une cellule. Une petite unité vivante qui contient et protège, qui respire et s’ouvre.
Dans une cellule, chaque élément participe à l’équilibre. Dans un cercle, c’est pareil : chacun compte.

Dans toutes mes séances de groupe, le cercle est un repère.
Un début et une fin.
Un cercle d’accueil, d’abord : on se présente, on pose le cadre sécurisant, on arrive vraiment ensemble.
Et un cercle de clôture, ensuite : un temps de parole, d’expression des ressentis, de partage de ce que l’expérience dans la nature a réveillé, apaisé ou révélé.

Dans ma clairière, dès que c’est possible, selon ls conditions météo, nous nous asseyons en cercle autour du feu.
La flamme rassemble. Elle veille. Elle crée un espace qui, sans être religieux, a quelque chose de « sacré » : la qualité de présence, l’attention posée sur l’instant, la lumière qui relie les voix et les silences.

Et ces cercles, je les anime aussi entre entrepreneuses de ma localité.
Nous nous retrouvons pour partager nos expériences, nos ressources, nos doutes parfois.
Ces moments-là créent une autre forme de solidarité : une communauté vivante, ancrée, où chacune peut déposer ce qu’elle porte et repartir un peu plus forte, un peu plus claire.

Le cercle n’est jamais le même.
Il change avec les histoires de chacun, avec le vent parfois !!
Mais il offre toujours ce dont nous manquons tant : un espace où être soi suffit.

Se mettre en cercle, finalement, c’est déjà commencer à se relier.