La poésie a quelque chose à dire dans ce monde. J’aime beaucoup le dernier recueil d’Hélène Dorion, Mes forêts qui a été inscrit au programme du baccalauréat de français 2024. Une autrice vivante, québécoise, francophone, jeune si l’on songe que le grand public ne découvre souvent les poètes qu’après leur disparition. Elle évoque que cette inscription est une chance: celle de pouvoir approcher un texte, d’en frôler les lisières, d’en arpenter l’étendue, d’en éprouver la profondeur et surtout celle de pouvoir dire au jeune lecteur: vas y, entre dans ces forêts, tu n’as rien à redouter. Laisse toi guider par la musique des mots, comme si un oiseau t’invitait à le suivre, laisse toi gouverner par la force des images comme si des racines, des branches ou des pierres aux formes étranges venaient te conter une histoire. La lecture de ce livre ressemblera pour le lecteur à une promenade en forêt: une expérience sensible, sensorielle, immersive. Le reste viendra plus tard, presque naturellement.